Laurent LE GOFF. Publié le 22/08/2019
Les avocats de [X], l’ex activiste italien visé par deux mandats d’arrêt de l’Italie et interpellé le 8 août dernier, ont demandé la remise en liberté de leur client, ce matin devant la cour d’appel de Rennes. La décision sera rendue demain vendredi.
La cour d’appel de Rennes a examiné ce jeudi matin la demande de remise en liberté de [X] . L’ex activiste italien de 46 ans, interpellé le 8 août dernier près de Rochefort-en-Terre, est visé par deux mandats d’arrêt européens adressés aux autorités françaises par la justice italienne.
Une vie discrète en Bretagne
En 2012, le militant anticapitaliste avait été condamné à douze ans de prison en Italie pour des dégradations et saccages aux émeutes anti-G8, à Gênes en 2001. Ces manifestations avaient fait un mort, tué par la police, de nombreux blessés, et beaucoup de dégâts matériels. [X] avait ensuite été condamné pour sa participation à une manifestation antifasciste à Milan en 2006. L’homme de 46 ans, vivait en toute discrétion à Malansac près de Rochefort-en-Terre (Morbihan) depuis huit ans, après avoir fui son pays.
La défense a demandé la semaine dernière un supplément d’information sur des points de procédure au juge italien, concernant les mandats d’arrêts. Le tribunal doit se prononcer sur cette demande ce vendredi 23 août à 10 h.
« Je suis fatigué de m’enfuir »
Dans l’attente de la décision finale de la cour d’appel concernant ces mandats d’arrêts, Me Maxime Tessier*, l’un des avocats de [X], a demandé ce matin au tribunal la remise en liberté sous contrôle judiciaire ou sous le régime de l’assignation à résidence sous bracelet électronique, la liberté étant le principe dans toute procédure.
L’intéressé, qui a comparu ce matin par visio-conférence, présente selon la défense des garanties suffisantes de représentation. Dans l’hypothèse d’une remise en liberté, il a indiqué à la cour qu’il serait hébergé chez une amie, dans le canton de Questembert et s’engage à se présenter à la justice de son pays. Je suis fatigué de m’enfuir, explique-t-il.
« Absence de domicile et de travail officiels »
Quand bien même il aurait fui la justice de son pays pour des raisons sur lesquelles nous ne sommes pas totalement en mesure de nous exprimer car il manquait énormément de choses dans le dossier du mandat d’arrêt européen, il n’en demeure pas moins que [X] est profondément et sincèrement ancré sur le territoire de Questembert, non comme un fugitif mais comme un acteur sincère et humble de la vie locale au quotidien.
* Collaborateur SCP AVOCATS LIBERTE et de Me GLON